T3 - 2024
Rappel des faits macro-économiques et politiques du 2ème trimestre 2024
Depuis plusieurs mois et notamment au cours du 3ème trimestre, les statistiques publiées mettent en évidence une fragilité grandissante des rythmes économiques dans les principales zones. Au niveau mondial les activités industrielles et manufacturières sont désormais globalement en contraction. C’est le secteur des services qui permet d’échapper à la récession, mais notamment en Europe et en Chine, on constate une inflexion de la consommation des ménages. Début août, la publication de statistiques médiocres sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis a également fait craindre un atterrissage brutal de l’économie américaine. Néanmoins, par la suite, d’autres statistiques économiques plus rassurantes ont permis un retour au calme. Les scénarios macro-économiques dans les principales zones sont donc actuellement très incertains et source d’inquiétudes. Outre ces préoccupations économiques, on mentionnera un contexte géopolitique extrêmement tendu au Moyen-Orient et une situation politique et budgétaire française délicate. Face à ces sources de stress, les investisseurs ont néanmoins trouvé deux motifs de satisfaction en fin de trimestre.
Dernière des principales banques centrales à entamer son cycle d’assouplissement monétaire, la Réserve Fédérale américaine a procédé le 18 septembre à sa première baisse des taux (0.50%) depuis plus de quatre ans. Ce relâchement monétaire est permis par le net reflux de l’inflation. Par rapport aux niveaux stratosphériques atteints en 2022 (9.2% aux US et 10.6% en zone euro), les derniers chiffres sont effectivement beaucoup plus rassurants (2.5% aux US et 2.2% en zone euro). Deuxième élément de soutien : fin septembre, le gouvernement et la banque centrale chinoise ont annoncé des mesures très substantielles pour donner un coup de fouet à une croissance atone.
L’ensemble de ces éléments s’est finalement neutralisé. A l’exception d’un bref moment en août, l’aversion au risque sur les marchés est restée globalement basse. Les marchés actions enregistrent sur la période de faibles progressions (de l’ordre de 2 à 5% pour les principaux indices). Sur les marchés obligataires, le début de ce cycle de baisse des taux directeurs et – surtout - l’anticipation d’une poursuite de celui-ci, expliquent la baisse marquée des taux d’intérêt au 3ème trimestre. Ainsi le taux à 10 ans américain recule de 60 pbs à 3.80%. Le même constat pour le 10 ans allemand en baisse de 40 pb à 2.10%.
Cet espoir de détente des conditions monétaires est un élément favorable à condition que les économies échappent à la récession. Ce scénario « tiède » est clairement le meilleur pour les marchés et c’est toujours le pari que font les investisseurs. Nous maintenons toujours des doutes sur ce scénario « idéal ».
Nous ne sommes pas tout à fait convaincus que la bataille de l’inflation soit définitivement gagnée. L’inflation « cœur », c’est-à-dire retranchée des éléments les plus volatils comme l’énergie semble se stabiliser à un niveau élevé : 3.2% aux Etats-Unis et 2.7% en zone Euro. Nous avons également des inquiétudes économiques pour l’Europe où, selon nous, le risque de récession est élevé. En conséquence, nous avons conservé sur le trimestre des stratégies globalement prudentes.
Pour les comptes PEA-PME, nous avons vendu Serge Ferrari et Kerlink et pris des bénéfices sur NFL Biosciences.
Pour les titulaires de comptes PEA, nous avons fortement allégé la pondération des Small caps en juillet. En août et septembre, nous avons profité de la faiblesse des marchés pour repondérer la thématique "actions de croissance de qualité" avec des investissements dans MW Actions Europe qui affiche désormais une performance de +8,78% au 30 septembre.
Par ailleurs, pour les titulaires de comptes-titres et assurances-vie, nous avons procédé à quelques arbitrages.
Parmi les investissements notables, nous avons investi dans Christian Dior et Nestlé qui offrent une décote de valorisation importante par rapport à leur moyenne historique et celle de leur secteur respectif. Le titre Exxon Mobil a par ailleurs aussi été initié.
Parmi les ventes importantes, nous avons pris des bénéfices sur des valeurs telles qu'Apple, Unilever ou l'ETF Argent.
Quant aux poches obligataires des contrats d'assurance-vie, nous avons continué de renforcer leur poids via l'investissement "Investment Grade" dans deux véhicules MW Obligations Internationales (+2.12% au 30 sept) et Amundi Corporate Bond (+3.50% au 30 sept), offrant des taux actuariels attrayants.
Au 30 septembre, les profils dynamiques sont investis à 60-70% en actions.
Les comptes dont le profil est équilibré ont une exposition actions de 35 à45% et pour les mandats prudents, de 15 à25%.
Rédigé le 18 octobre 2024
La Gestion
Indices | 30/06/2024 | Evolution depuis le 31/12/2023 | Valeurs de référence | 30/06/2024 | Evolution depuis le 31/12/2023 |
CAC 40 | 7479,4 | -0,85% | EUR/USD | 1,0713 | -2,95% |
DAX | 18235,45 | 8,86% | EUR/CHF | 0,96282 | 3,65% |
Eurostoxx | 4894,02 | 8,24% | Euro Treasury Index 3/5 ans | 212,6242 | -0,90% |
S&P 500 | 5460,48 | 14,48% | Euribor | 3,578 | 1,85% |
Nasdaq | 17732,6 | 18,13% | Or $/Once | 2326,75 | 12,79% |
MSCI World € | 3511,782 | 10,81% | Pétrole $/Brent | 81,54 | 13,74% |